Théâtre, romans, souvenirs de voyage, Dumas ne cesse de publier. Après 1840, sa production prend un caractère industriel, et c’est de cette époque que datent les grands romans historiques écrits en collaboration avec Auguste Maquet, la trilogie des Trois mousquetaires, Vingt ans après, Le Vicomte de Bragelonne, le cycle de La Reine Margot, celui de Joseph Balsamo, et un roman moderne au succès jamais démenti, Le Comte de Monte-Cristo.
Avec une étonnante fécondité et une facilité stupéfiante, feuilletons, volumes, adaptations théâtrales se succèdent à un rythme soutenu. Et l’auteur trouve encore moyen de voyager, de se mêler de politique, de fonder le Théâtre Historique, de créer des journaux, de faire construire un château, tout cela avec la plus grande prodigalité, qui fait qu’il ne cesse de courir après cet argent qu’il dépense aussitôt gagné. Aventures amoureuses, procès, voyages alimentent la publication de ses pittoresques Mémoires et de ses Impressions de voyage. Épuisé, il meurt chez son fils, Alexandre Dumas fils.
Les Aventures de John Davys
Le héros de cet histoire embarquant à bord d’un vaisseau de guerre anglais en 1810, on pourrait penser que les aventures de John Davys auraient pour cadre les guerres napoléoniennes. Mais c’est vers d’autres horizons que le narrateur nous entraîne, notamment vers la Turquie et la Grèce qui commence à rêver de s’affranchir de la tutelle des Turcs.
À travers ses aventures, le héros très dumasien (jeune, beau, droit, chevaleresque, courageux, d’un grand sens de l’honneur, fidèle en amitié…) va découvrir des horizons nouveaux mais aussi apprendre à connaître des sentiments divers comme l’injustice, la haine, la vengeance, la cruauté, l’amour et l’amitié.
Grâce à lui, nous croisons des personnages célèbres tels que Lord Byron (alors plus connu pour ses bizarreries que pour son talent) ou le sultan Mahmoud II, au caractère fier et implacable, mais aussi des personnages plus simples mais très touchants comme ces matelots au grand cœur, ce capitaine de frégate qui est comme un père pour ses marins mais ne peut rien faire contre les excès de zèle de son second, ou encore ces pirates grecs qui ont embrassé cet état pour être libéré du joug des Turcs.
Même s’il est écrit en 1840 et fait donc partie des premiers romans de Dumas, on retrouve dans ce livre le talent de l’auteur pour nous faire ressentir par quelques mots, quelques attitudes ou quelques non dits, la beauté ou la laideur des sentiments et des tempéraments.
Plus remarquable encore, on oublie que le récit est à la première personne tant l’écriture est naturelle, la personnalité du narrateur s’effaçant au profit de l’histoire racontée, ce qui fait de ces aventures un roman passionnant… On aurait même envie qu’il dure un peu plus longtemps.
Introuvable en librairie, il est enfin réédité avec les illustrations de l’Edition Le Vasseur.
Texte établi par Alain Toupin
Un volume de 330 pages environ au format 15 cm x 21 cm
Attention ! Cette édition n'est pas un fac-similé (plus ou moins médiocre) d'éditions anciennes. Le texte a été entièrement ressaisi et annoté, l'orthographe et la ponctuation ont été modernisées.
Attention ! Très peu d'exemplaires disponibles.