" J’ai écrit cette histoire avec un zèle ardent et tranquille : j’ai cherché la vérité sans mollesse, je l’ai rencontrée sans peur. Alors même qu’elle prenait un visage étrange, je ne me suis pas détourné d’elle. On me reprochera mon audace jusqu’à ce qu’on me reproche ma timidité. " (Anatole France).
" J’ai beaucoup accordé, j’ai peut-être trop accordé au désir de faire vivre le lecteur au milieu des choses et parmi les hommes du XVe siècle. Pour ne pas le distraire trop brusquement, j’ai évité de lui présenter tout rapprochement avec d’autres époques, bien qu’il m’en vînt un grand nombre à l’esprit. J’ai nourri mon texte de la forme et de la substance des textes anciens, mais je n’y ai, autant dire, jamais introduit de citations littérales : je crois que, sans une certaine unité de langage, un livre est illisible, et j’ai voulu être lu. Ce n’est pas par affectation de style ni par goût artiste que j’ai gardé le plus que j’ai pu le ton de l’époque et préféré les formes archaïques de la langue toutes les fois que j’ai cru qu’elles seraient intelligibles : c’est parce qu’on change les idées en changeant les mots et qu’on ne peut substituer aux termes anciens des termes modernes sans altérer les sentiments ou les caractères. J’ai tâché de garder un ton simple et familier. On écrit trop souvent l’Histoire d’un ton noble qui la rend ennuyeuse et fausse. S’imagine-t-on que les faits historiques sortent du train ordinaire des choses et de la mesure commune de l’humanité ? " (Anatole France).
Un volume de 681 pages au format 15 cm x 21 cm.
Attention ! Cette édition n'est pas un fac-similé (plus ou moins médiocre) d'éditions anciennes. Le texte a été entièrement ressaisi et annoté, l'orthographe et la ponctuation ont été modernisées.
978-2-84967-15-6
Références spécifiques
" J’ai écrit cette histoire avec un zèle ardent et tranquille : j’ai cherché la vérité sans mollesse, je l’ai rencontrée sans peur. Alors même qu’elle prenait un visage étrange, je ne me suis pas détourné d’elle. On me reprochera mon audace jusqu’à ce qu’on me reproche ma timidité. " (Anatole France).