Il fit en 1795 un voyage aux États-Unis, et y fut bien accueilli, comme ami de Franklin. Il adhéra à la révolution du 18 brumaire fut nommé membre du Sénat conservateur et bientôt après vice-président de ce corps. Gardant néanmoins son indépendance, il s'opposa au Concordat, à l'expédition de St-Domingue, à l'établissement de l'empire ; après le couronnement, il s'éloigna des affaires et se livra plus spécialement à ses travaux littéraires ; néanmoins, Napoléon le fit comte de l'empire.
Il est surtout connu pour son essai intitulé Les Ruines condamné sous la Restauration, et imprimé - clandestinement - par Balzac dans ses jeunes années, où Volney, que son voyage a conduit aux ruines de Palmyre, médite dans la solitude sur les destinées de l'humanité. Un génie lui révèle par avance la révolution qui doit s'accomplir en Occident et le fait assister en esprit au célèbre dialogue entre le peuple et la caste des privilégiés : « Soyez les législateurs de tout le genre humain, ainsi que les interprètes de la Nature ». C’est l’objet de La Loi naturelle, qui fit suite aux Ruines.
Volney fait partie de ces républicains qui se rallièrent à l’Empire. Appliquant sa pensée à l’observation des Indiens qu’il découvre en Amérique, à l’élaboration d’une théorie politique de la liberté institutionnelle, à l’histoire des langues et à leur signification, aux « révolutions des empires » comme aux conflits engagés contre l’empire ottoman, il fonde un authentique républicanisme universaliste qui fleurira un demi-siècle plus tard avec la Troisième République et nourrit encore la vie politique et les débats au sein de l’Europe actuelle.
Le volume contient :
Observations générales sur les Indiens ou sauvages d’Amérique du Nord.
Les Ruines
La Loi naturelle.
Un volume de 214 pages au format 15 cm x 21 cm
Attention ! Cette édition n'est pas un fac-similé (plus ou moins médiocre) d'éditions anciennes. Le texte a été entièrement ressaisi et annoté, l'orthographe et la ponctuation ont été modernisées.